Cuba 1/3 : Santiago

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Après des mois d’hésitation, la décision est prise, on y va. Les avis des uns et des autres totalement contradictoires, nous avaient laissés dubitatifs. Et il fallait vaincre notre allergie à la bureaucratie et aux systèmes autoritaires. Mais depuis notre hivernage forcé aux Bahamas, Cuba est désormais sur la route, alors ce serait bête de ne pas se faire notre propre opinion.

Comme c’est une île immense (5000 km de côtes), nous avons choisi de nous limiter à une partie de la côte sud, entre Santiago et Cayo Largo. Ce parcours exclut La Havana, mais y aller en bateau relève d’un autre projet, et c’est une ville très facile à visiter en avion.

Il faut bien plus que quelques jours pour comprendre ce pays complexe. Une seule constante, la gentillesse des cubains. Pour le reste, les contrastes sont tels qu’on ne saurait faire une moyenne et dire Cuba c’est top, ou Cuba c’est nul. Oui, la bureaucratie est permanente, mais pas pire que dans certaines îles des Caraïbes comme Antigua. Les bureaucrates sont plutôt efficaces et toujours très sympathiques, et les dockmasters semblent bien mettre de l’huile dans les rouages. Oui, c’est difficile de se réapprovisionner, mais il faut acheter ce qu’on trouve quand on le trouve (le plus souvent au coin d’une rue, et c’est de bonne qualité – mais inutile de chercher de la viande. D’ailleurs, quelques jours après notre départ, la ministre du commerce a annoncé un rationnement des œufs, du poulet, du porc, du riz et des haricots). Oui, tout manque (on a dû dépanner le capitaine d’une marina d’une vis inox…), mais pas la débrouillardise. Non la vie n’est pas bon marché : le système de la double monnaie fait que les étrangers de passage paient presque tout très cher sans que ce soit justifié. Oui on est très surveillé, par exemple le Ministère de l’intérieur suit en permanence la position des bateaux via l’AIS, avec une certaine paranoïa.

Une fois la clearance des Bahamas en poche à Great Inagua, la pointe est de Cuba, Punta de Maiti, est à peine 50 milles. Elle apparaît au couchant, montagneuse et inhospitalière.

Pas une lumière de nuit pendant que nous longeons la côte, sauf en face de la baie de Guantanamo, tout éclairée, marquée sur la carte « Territoire cubain illégalement occupé par les Américains » ! Le ton est donné.

Première règle à connaître, seuls 7 ports sont accessibles à un bateau étranger pour  faire les formalités d’entrée à Cuba. Même une fois la clearance faite, on ne peut pas débarquer à terre hors des marinas de ces ports (sauf dans les îles isolées, les Cayos). Vue la taille de l’île, nous avons choisi d’entrer à Santiago pour ensuite visiter la côte sud, notamment l’archipel « Los Jardines de la Reina ».

Santiago se repère de loin par l’immense panache de fumée qui sort de la centrale électrique de la ville. On y accède par un étroit goulet avec un fort impressionnant sur la droite.

Outre l’envoi du pavillon de courtoisie et du pavillon Q comme partout, la procédure d’entrée impose d’appeler la « Guarda Frontera » à 12 milles de l’arrivée pour signaler notre approche. En pratique, nous vérifierons partout que ça ne sert à rien, c’est la marina qui répond partout quand on est en approche finale. La Guarda Frontera, elle, veille silencieusement.

La marina se trouve à Punta Gorda sur le côté est de la baie, très en amont de Santiago, dont l’accès est interdit.

Accueil très « vieille France » de Georges, le responsable de la marina, qui nous interdit courtoisement de descendre à terre tant que le médecin n’a pas fait son rapport. Pour nous, la procédure se déroule en 4 actes :

– Acte 1 la toubib,  accompagnée d’un représentant du ministère de l’intérieur (un cubain n’a pas le droit de monter sur un bateau étranger sans la présence d’un officiel de ce ministère) vient à bord, prend nos températures frontales, s’enquiert de problème de santé digestifs, et, après avoir rempli quelques papiers illisibles, nous donne l’autorisation d’aller à terre. Elle nous enjoint de descendre le pavillon Q et on comprend qu’elle a validé en même temps le contrôle sanitaire en consignant l’autorisation de garder notre jardin potager.  Good news, à ce stade pas de chien antidrogue bavant sur les coussins, comme certains l’ont expérimenté.

– Acte 2 dans le bureau climatisé de l’officier d’immigration très courtois: photos, questions détaillées sur nous, le bateau et l’équipement électronique, qu’il saisit sur son ordinateur et imprime avec une imprimante à aiguille hors d’âge sur une montagne de papiers qu’il nous fait signer. Il nous indique que le drone et le téléphone satellite seront sous scellés, mais pas les smartphones ni autres tablettes. La mauvaise nouvelle est que la zone de navigation des Jardins de la Reine est interdite de mouillage, ce qui remet en cause tout notre programme. On reste zen.

– Acte 3 : le douanier vient à bord accompagné par le représentant du ministère de l’intérieur, visite le bateau, de façon plutôt sommaire et met l’iridium et le drone sous scellés.

– Acte 4 : dans le bureau climatisé de la marina, Georges nous enregistre et nous présente la marina et ce qui dysfonctionne : pas de ramassage de poubelle ni de déjaunissant pour enlever les taches marron déposées sur le pont par la centrale électrique. Vrai:

(ça part – difficilement – au spray anti-rouille, encore faut-il en trouver).

Fin de la procédure d’entrée, qui aura a duré moins de 3 heures. Nous sommes libres de circuler, ou plutôt sous étroite surveillance. 

Georges nous fait un cours (ils sont tous très professoraux) sur les deux sortes de monnaie en cours à Cuba, qui n’est pas inutile (y a-t-il un autre pays au monde qui possède 2 monnaies officielles ?)

Le CUP, pour Cubano Peso, appelé aussi moneda nacional, symbole $, cohabite avec le CUC, pour Cubano Convertible symbole CUC, ou aussi $ pour simplifier les choses.

Pour bien comprendre, il faut remonter à 1992 et au Toricelli Act du Congrès US, qui décida de limiter la quantité de dollars papier en circulation vers Cuba. Pour compenser ces restrictions, Castro fit imprimer de nouveaux billets de valeur identique au dollar US et échangeable d’où le terme de « convertible ». En 1996, le gel des avoirs cubains en dollar amena Castro à décider 8 ans plus tard que le dollar US n’avait plus d’existence légale, et que tous les mouvement avec l’étranger devaient désormais se faire en CUC, avec une pénalité de 10 % sur le taux de change en USD, amenant aujourd’hui le cours du CUC, avec les frais, au cours de l’€. S’agissant des CUP, le cours est de 24 CUP pour un CUC à l’achat, 25 à la vente. Donc, en théorie, les CUP pour les cubains, les CUC pour les étrangers, et tout va bien. Eh bien non !

Dans les années 2000, l’Etat coûtant trop cher, Castro décida de virer 500 000 fonctionnaires d’un coup. En contrepartie, il autorisa la libre entreprise dans certains secteurs, notamment ceux du tourisme, et donc donna accès au CUC à la partie de la population en contact avec les étrangers. Pour comprendre le caractère étonnant de cette mesure, il faut avoir quelques ordres de grandeur.

Les CUP, c’est pour les dépenses locales (le ticket de ferry (25 CUP), de bus, une glace dans la rue), qu’on soit cubain ou pas. Au marché, on paie en CUP. Résultat, pour un français, les prix y sont dérisoires, on paie 130 CUP un chariot entier de fruits et légumes pour plusieurs jours, soit un peu plus de 5 € (et encore, au prix CUP pour étrangers, pas forcément ce que paient les cubains).

Le salaire moyen mensuel est de 20 CUC. Un médecin gagne 40 CUC. Les règles du marché s’appliquant parfaitement en terre « socialista » et les cubains étant très malins et très orientés business, les prix dans le secteur ouvert se sont naturellement alignés sur le pouvoir d’achat des étrangers. Une course de taxi pour Santiago coûte ainsi 10 CUC (il en reste 5 dans la poche du chauffeur). Le chauffeur de taxi fils d’un ouvrier d’Etat peut gagner en un jour autant que son père en un mois. Pire, les biens industriels importés (hors Venezuela qui donne tout – mais n’a plus rien à donner), compte tenu de l’embargo US, valent le même prix qu’ailleurs. Un sac de ciment vaut ainsi 6 CUC (on comprend mieux l’état des logements …).

On se demande bien comment un tel système peut durer longtemps, sachant que ces inégalités son encore aggravées par la possibilité désormais ouverte aux cubains vivant aux US d’envoyer des fonds à leur famille. D’autant que le Brésil de Bolsonaro vient de couper les vivres à Cuba, et que la situation du Venezuela inquiète beaucoup. Réponse d’un cubain interrogé sur ce point : « nous avons l’habitude d’être prêts à tout ».

Une fois ces bases acquises, la ville étant distante de 10 km, Georges nous appelle un taxi (les transports collectifs ne sont pas du tout fiables). Premières impressions : un habitat très délabré, contrastant avec une population normalement habillée, voire très mode pour les jeunes, tous le nez dans leur smartphone. Des infrastructures hors d’âge (la route est défoncée sur plusieurs km, apparemment en travaux depuis plusieurs mois). Les  voitures d’un autre siècle et motos pétaradent dans des nuages de fumée. Encore beaucoup de carrioles à cheval.

De gigantesques panneaux à la gloire de la révolution remplacent les panneaux publicitaires de nos métropoles.

Partout de la musique… Les taxis méritent un long développement. Nous avons pris de tout : beaucoup de Lada, une Buick et une Chevrolet de 1951, et même une 404 au moteur d’origine!

Nous avons eu droit à un contrôle technique en pleine route. Le frein à main étant un peu faiblard, les motards sont repartis avec la plaque d’immatriculation du véhicule ! Heureusement qu’il ne s’est mis à pleuvoir que plus tard, ça leur a évité de voir qu’il n’y avait plus d’essuie-glace…

Les vieilles voitures américaines sont toujours bien présentes. Laissées par les américains en 59, elles dates donc des années 50, et ont belle allure, tant qu’on ne regarde pas dans le détail:

On a aussi tenté le ferry. 4 tentatives, 2 échecs, ça résume bien la régularité des transports publics.

Le centre ville s’articule autour de la place Cespedes (héros de l’indépendance contre les espagnols).

C’est une toute petite place très animée en ce samedi après-midi. On est tout de suite abordés par les rabatteurs, le plus souvent gentils mais collants. L’un d’eux, Youri, fera bien le job, avec un bon français, des conseils avisés et de bonnes connaissances. On le retrouvera régulièrement pour nous faire visiter la ville.

Le samedi, c’est la fête partout, musique à tous les coins de rue…

… kermesse plaza de Marte.

On y trouve un monument à la gloire de Marti.Jose Marti a une importance toute particulière à Cuba, c’est un peu le père de la Nation, intellectuel héros de l’indépendance contre l’Espagne en 1902. On trouve son buste en miniature un peu partout en ville.

Au fil des 4 jours qu’on va passer à Santiago, d’un musée à l’autre, au hasard des balades dans les différents quartiers, on va essayer de trouver les clefs pour comprendre cette ville bouillonnante, bruyante et polluée.

Santiago, c’est la ville de Fidel Castro et le berceau de la révolution de 59. Nous cherchons à quoi correspondent les dates que l’on voit affichées partout : le 26 juillet 1953, qui revient comme un leitmotiv sur les murs de la ville est le jour où Fidel lance son offensive sur la caserne Moncada du dictateur Batista, profitant du carnaval. Cette attaque, digne des Pieds Nickelés, se solde par une cuisante défaite dont seuls quelques attaquants sortiront vivants, dont Fidel. Il profite de son procès pour avoir une tribune et développer un plaidoyer pour la liberté, avec le talent d’orateur qu’il avait. Il sera emprisonné seulement 2 ans, profitant d’une amnistie pour s’exiler au Mexique. Le deuxième épisode, 3 ans plus tard, est tout aussi lamentable : parti du Mexique avec un petit bateau, le Granma, il est retardé. A son arrivée à côté du Cabo Cruz, le 30 novembre 1956, il est cueilli par l’armée de Batista qui tue la majorité des assaillants. Seuls quelques guerilleros dont Fidel, Raul et Che Guevara réussissent à s’échapper. Ils vont pendant deux ans se cacher dans la Sierra Maestra, avec le soutien de la population, martyrisée par les exactions de Batista, et organiser une guérilla sans merci.

A la suite de la bataille de Santa Clara menée par Che Guevara, Baptista s’enfuit à Saint-Domingue le 31 décembre 1958 et le 1er janvier 1959 c’est au balcon de la mairie de Santiago que Fidel annonce la victoire.

Mairie de Santiago, en blanc, et à gauche, Casa Velasquez

Alors nous voilà sur les traces de Fidel : la maison où il habitait étudiant, dans le quartier de Tivoli:

en face, le musée de la “Lucha Clandestina” (dans l’ancien quartier général de la police de Batista), dans lequel on prend conscience du nombre effarant de morts de part et d’autre,

la caserne Moncada dont la façade garde les traces des impacts de balle, la maison où il venait se reposer à la fin de ses jours au bord de l’eau à l’entrée de la baie (au ras de l’eau, à droite, pas mal):

et sa tombe-rocher au cimetière de Santa Ifigenia:

et contrastant avec le mausolée érigé sur la tombe de José Marti.

Mais c’est bien la photo de Fidel et ses maximes qui sont placardées partout dans la ville et dans les monuments officiels de Cuba. Diaz Cael, nouveau président, n’a pas encore fait son apparition. Un cubain nous expliquera que seuls les « porteurs de sens » historiques sont légitimes pour être transformés en icones…

Les principaux bâtiments se répartissent autour de la place Cespedes et  dans la rue Heredia à côté, mais restent modestes. La Casa de Diego Velasquez, fondateur de Santiago, villa mauresque du XVIème siècle  très bien restaurée:

le musée provincial Bacardi Moreau, maire et créateur du rhum Bacardi, sans intérêt ; la cathédrale de la Asuncion de style néoclassique d’où on a une vue panoramique sur la ville du sommet d’une tour:

la maison natale du XVIIIème siècle du poète José Maria de Heredia, bien conservée et typique des maisons classiques de cette époque, les pièces entièrement ouvertes se répartissant autour d’un beau jardin intérieur.

Il est fêté ici pour son esprit révolutionnaire avant l’heure, car à Santiago il faut être révolutionnaire… et romantique.

Dans tous ces petits musées trône un présentoir, avec tous les écrits du Lider Maximo proposés avec enthousiasme par la petite dame qui tient la billetterie, ainsi que les inévitables photos de jeunesse du Che, qui a dû susciter beaucoup de vocations féminines;

Nous nous laissons convaincre pour repartir avec les écrits de Fidel sur Obama, qui semblent moins poussiéreux que le reste, mais qui valent leur pesant de CUC.

A un coin de la place est situé l’hôtel Casa Granda où nous avons pris nos habitudes dans le bistrot du bas, climatisé, d’où on a accès à internet. Petite parenthèse : Internet vient d’être mis en service à Cuba, il y a 2 ans. Les étrangers peuvent y accéder – moyennant restrictions (par exemple les sites de nos banques sont bizarrement blacklistés) en achetant les fameuses cartes ETECSA (1 heure, 1 CUC).

Elles sont utilisables près de rares relais, vite repérés par les attroupements de cubains assis par terre qui pianotent. Débit ridicule, nombreuses coupures, mais skype est curieusement accessible.

De la terrasse du 5ème étage la vue s’étend sur la ville et le port et on peut prendre des en-cas et des cocktails en regardant le coucher du soleil.

A lire le roman de Graham Green « Notre agent à La Havane » qui identifie Casa Granda comme nid d’espions, ce qui paraît assez crédible.

Mais Santiago est aussi une ville trépidante, bruyante et terriblement polluée.

La musique est partout, sortant des voitures, des cours d’immeubles et des clubs et écoles de salsa. Nous allons à l’incontournable Casa le la Trova, où tous les soirs des orchestres de salsa et de « son » font danser les habitués.

Il faut dire que Santiago est la ville de Compay Secundo, et son carnaval en juillet est le plus réputé de Cuba. Certains groupes sont d’une qualité exceptionnelle.

Au hasard des rues en s’éloignant du centre, cette ville de plus d’un million d’habitants, 2ième du pays, loge ses habitants dans des maisons souvent en ruines, des abris en tôle à côté de maisons à péristyle et colonnades grecques à moitié effondrées. Le quartier de Tivoli a été développé au 18ième par des colons français fuyant Haïti:

De temps en temps, un beau mural qui aurait plu à Agnès Varda:

Des ateliers de mécanique en pleine rue:

Les hommes jouant le soir dans la rue au domino, aux dames ou aux échecs:

Le grand jeu des gamins, dévaler à quatre pattes les escaliers du Padre Pico:

Pour nous échapper du bruit et de la pollution du centre ville, nous faisons deux excursions, la première à l’île Granma et la deuxième au Castillo El Morro.

L’île Granma, à l’entrée de la baie de Santiago, juste en face de la marina, a été rebaptisée du nom du bateau qui a ramené Castro du Mexique en 1956.

Elle a été ravagée par l’ouragan Sandy en 2012 et de nombreuses maisons historiques sur pilotis ont été emportées. Un tiers de sa population a été relogée dans la banlieue de Santiago et le bord de mer garde les séquelles de cet ouragan dévastateur. 700 personnes y vivent encore. Malgré tout l’île est un havre de tranquillité avec ses petites maisons fleuries.

Nous sommes accueillis par un rabatteur, dont on comprend qu’il ne va malheureusement pas nous lâcher. Mais il est gentil, nous fait visiter le tour de l’île pour nous amener à un petit restaurant  en terrasse à l’ombre d’une tonnelle, où l’on déguste un pagre sorti de l’eau et une salade de tomates.

La visite de la citadelle d’El Morro nous replonge plusieurs siècles en arrière, dans la deuxième moitié du XVII siècle, quand les Espagnols tentaient de défendre la ville contre les attaques de pirates qui la ravageaient régulièrement. C’est une imposante forteresse sur plusieurs étages, qui épouse la forme du rocher de l’entrée est du goulet de Santiago. Elle est très bien conservée et on a une vue magnifique sur la baie de Santiago et les montagnes qui bordent la côte, hélas défigurée par les fumées bleues et jaunes de la centrale électrique.

Au phare tout proche, la Guarda Frontera fait allégeance au Che.

Il est temps de préparer notre départ : prendre la météo, et surtout déclarer la suite de notre parcours aux autorités, la veille du départ. Nous avons choisi de larguer les amarres à 6:30. 1/2 h avant, l’officier de garde nous rend notre permis de navigation, saisi jusqu’alors (au cas où on partirait clandestinement, sans doute…). Nous saluons Norberto, le dockmaster de garde, avant de partir, sous bonne surveillance, cap sur le golfe de Guacanayabo, 150 milles à l’ouest.

Nos bonnes adresses :

  • les restaurants Thoms Yadira et Sabor Cubana,
  • l’hotel Casa Granda et sa terrasse-bar au dernier étage,
  • le musée Casa Dranget, qui retrace l’histoire du café à Cuba, dans la belle maison d’un planteur français, avec un patio intérieur tout calme où on sert un excellent expresso,
  • et bien sûr la Trova, excellente musique tous les soirs.

9 Responses

  1. Nicole Crepel

    Merci pour cette magnifique découverte de Santiago avec photos à la clef.
    Les rappels historiques sont absolument nécessaires et bienvenus .
    J’attends la suite avec impatience et vous souhaite une bonne continuation.
    Ici, la saison de ski se termineet il faut
    pas mal porter pour trouver la neige.Vive les
    randos de Janvier…

    • Louis-Bernard Bohn

      Je vois, à la lecture de votre carnet de route, que l’émerveillement se poursuit et vous savez en témoigner de manière illustrée…Bonne continuation vers le sud. Amitiés

      • Spica

        Sur Cuba, l’émerveillement est, disons, mesuré…

    • Spica

      Merci pour tes encouragements, et bonne fin de saison!

  2. Marchand Jean-Louis

    Assez courageux de se lancer dans ces conditions !
    Cuba et les cubains sont, bien sur, attachants . Mais il vaut mieux éviter leur administration.
    Merci de nous faire participer à ce voyage rare et magnifiquement documenté et préparé.
    Amicalement
    Jean-Louis

    • Spica

      Merci pour tes appréciations qui nous encouragent à continuer (à écrire!). En fait, Cuba n’est pas compliqué en bateau : la sécurité est absolue partout, les cubains sont adorables, on sait à quoi s’attendre. Par contre, on ne peut mouiller que dans un nombre très limité d’endroits, ce qui est très frustrant.

  3. ruel martine

    C’est formidable comme d’habitude.
    Merci de nous faire partager votre culture, votre gout pour l aventure et les photos merveilleuses .
    Avec vous tout semble simple, quel art du voyage et quel sens du partage.
    Martine

  4. JP & L Roux Levrat

    Cest bien d’arriver à Cuba en voilier. Malgré les fumées grasses de la centrale ça reste une belle aventure et merci de nous la faire partager.
    Bons vents Amicalement JP & L

  5. Vincent jean-roger

    Très intéressant, et insolite! A vivre une fois ! De très belles couleurs pour les photos.
    Ah! ces installations moteurs : utiles mais capricieuses. Pas le choix , sauf faire avec !…
    Départ pour les Açores vers le 2/7. Préparatifs en cours.

    Bons vents et à bientôt ,
    Jr

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