“Downeast”, c’est à l’origine l’appellation donnée par les marins, au début du XIXème siècle, à la partie Nord-est du Maine, qui s’étire jusqu’à la frontière canadienne. En été, les vents dominants sont de suroit. Partant de Boston pour rejoindre l’Europe, ces marins profitaient de vents portants (“downwinds”) pour gagner vers l’est (“east”), route qui les amenait à transiter par la côte du Maine, “Downeast”. Le terme a été repris par les bostoniens condescendants pour se moquer un peu du caractère rustique et de l’accent rugueux des habitants du Maine.
Cette région granitique et sauvage, mélange de Bretagne et de Suède, a un climat difficile, avec des hivers extrêmement froids et une belle saison limitée aux mois d’été, et parfois l’automne (nous avions eu la chance d’en profiter en 2017, voir l’article USA 8 – Fall in Maine).
Dans Downeast, la pêche au homard est encore plus active que dans le reste du Maine (si c’est possible!) avec les deux “capitales” que sont Vinelhaven (dans Penobscot Bay) et Stonington (dans Deer Island), avec chacune plus de 300 bateaux. Chaque bateau arme 800 casiers, tapissant la mer de bouées l’été (l’hiver, le homard fuit les côtes gelées, il faut partir le pêcher au large, jusqu’à 40 milles, avec des journées de mer de près de 16 h, départ et retour de nuit dans les conditions qu’on imagine). Dans ces conditions de travail, on comprend mieux la forte identité du Downeast.
Après avoir visité le sud en 2017, nous nous limiterons à Penobscot Bay et à Mount Desert Island, qui abrite l’Acadia National Park, réputé pour ses randonnées, à pied, en kayak ou à vélo. Au delà, il semble que les paysages soient moins beaux et les abris moins bons. Ce tout petit bout de côte offre des possibilités de mouillages infinies, dans de profondes entailles parsemées de centaines d’îles. C’est un des plus beaux buts de croisière que nous connaissions, avec des mouillages sauvages incroyables, au milieu des aigles et des phoques. Quand on est habitué à naviguer dans les courants et au milieu des cailloux, les conditions de navigation sont bonnes, les nombreuses îles cassant la mer, avec de très bons abris partout si ça se gâte. Jusqu’au 4 juillet (Independence Day), les mouillages sont déserts. A partir du 4, c’est de la folie, tout ce qui navigue est sur l’eau! Encore plus dense qu’au Sud, la densité de lobster pots pose de vrais problèmes, d’autant que, plus on va vers l’Est, plus on rencontre des bouées doubles.
En général, sauf courant important, le câble qui relie le casier au flotteur est vertical. Avec une bouée double, un flotteur secondaire est relié au flotteur principal par un bout de 2 ou 3 mètres pour faciliter le relevage et constituer un piège assez efficace pour le malheureux bateau qui glisse un appendice de sa coque (une quille, un safran, une hélice, au choix) entre les 2 flotteurs. Le bout se tend alors, et le piège se referme. Malgré la concentration de l’équipage, nous en accrocherons 3 dont un double, heureusement sans conséquences.
Petit tour d’horizon de notre terrain de jeu, du 15 juin au 4 juillet 2018 :
– Penobscot Bay : Cette immense baie est séparée en deux par deux archipels : Islesboro Island au nord, Fox Islands au sud, contient d’innombrables îles et îlots, en général boisés. La côte ouest abrite les villes touristiques de Rockland, Camden et Rockport, alors que la côte est est plus champêtre avec des abris très protégés,
– Deer Isle est située dans la partie est de Penobscot Bay, à la limite la région de Mount Desert,
que nous traitons dans cet article.
– Mount Desert Island est le centre de gravité de la région, entre Blue Hill Bay et Frenchman Bay
objet de l’article suivant.
Au large d’autres îles : Swans Island, Isle au Haut, Cranberry Islands… chacune avec sa personnalité.
1- Côte ouest de Penobscot Bay
– Tenants Harbor
Petit port de pêche juste à l’entrée de Penobscot Bay, il est idéalement situé pour raccourcir l’étape d’accès à la région, soit en montant avant d’emprunter le Muscle Ridge Channel, soit en descendant comme nous, pour la traversée de Muscongus Bay. Le port lui-même est une ria partagée entre pécheurs et plaisanciers locaux, avec des installations à terre, comme souvent, plutôt rustiques.
Les allées des maisons sont pavées de coquilles de clams (palourdes) écrasées!
Au nord, tout près, on mouille dans Long Cove, juste au nord de Tenants Harbor. C’est une immense anse, protégée du large par des îlots qui ne laissent pas entrer la mer. Il y a de la place pour loger des centaines de bateaux, sans corps-morts, et curieusement il n’y a qu’un bateau à l’ancre. Un coup de Spikette (diminutif de Spica qui a été adopté pour notre annexe!) pour faire connaissance avec le village, très endormi, avec seulement un bar encore ouvert.
– Rockland que nous avons visité l’année dernière et à laquelle nous avons de beaucoup préféré Camden. Alors on passe…
– Rockport, petit village en gradins au fond d’une petite baie entièrement ouverte au sud, est apprécié pour son cadre et sa tradition de construction de bateaux classiques.
– Camden (cf article blog octobre 2017)
Comme l’année dernière, on retombe sous le charme de cette ville élégante, au pied de collines boisées. On loue une bouée au chantier Lyman-Morse, incontournable ici. Très gros chantier familial de construction (classique et ultramoderne), réparation et hivernage, doublé d’une marina accueillante, d’un resto sympathique et animé sur le dock, face au village et au coucher de soleil, et même d’un hôtel. Le fond du port est entièrement occupé par les windjammers d’époque, parfaitement entretenus, qui font des sorties incessantes dans la baie.
Ambiance calme au coucher du soleil, dans ce mouillage mal protégé, qui peut être très inconfortable par vent de nord à SE.
L’an dernier, nous avions grimpé au sommet du Mount Battie, qui surplombe Camden de ses modestes 1000 pieds. Cette fois-ci c’est au tour du Mount Megunticook, 400 pieds de plus. L’approche le long de la route est très pénible. La montée est agréable, dans la forêt, avec de beaux points de vue sur la côte.
Malheureusement le sommet est entouré d’arbres et ne ressemble à rien, il nous rappelle le célèbre mont Mou de Nouvelle Calédonie, les initiés comprendront.
2 – Fox Islands
Cette appellation regroupe deux îles, North Haven au nord et Vinelhaven au sud, séparées par un chenal et qui se tournent le dos : riches urbains au nord, travailleurs de la mer au sud.
North Haven, au nord, a connu son heure de gloire avec l’exploitation de ses carrières de granite. Il ne reste plus qu’un petit village réduit en hiver à 60 âmes qui vont travailler en ferry sur le continent. La beauté de ses criques a attiré des riches urbains qui ont construit de belles résidences secondaires.
L’année dernière nous avions pris une bouée au village de North Haven, dans le Thorofare qui serpente entre les deux îles.
Cette année nous avons mouillé dans deux beaux sites:
– Pulpit Harbor, qui doit son nom à un rocher curieux en forme de chaire, à l’entrée, avec un nid d’osprey à son sommet (aigle marin, très fréquent dans le Maine).
Derrière cette protection, on découvre plusieurs anses boisées parfaitement protégées de tous les vents, avec un immense champ de lupins fleuris au nord.
Certaines résidences secondaires en construction s’avèrent plus modestes que la moyenne.
Petite escale déjeuner dans cette grande anse juste à l’ouest du port de North Haven : calme et sauvage, mais très exposée au secteur sud.
Vinalhaven, au sud-est beaucoup plus peuplée, avec ses 1220 habitants toute l’année. Elle a tourné la page de son passé d’exploitation des carrières, célèbres pour avoir fourni la base du pont de Brooklyn et du Washington Monument. Son port, sur la côte sud, est l’un des plus actifs pour la pêche au homard.
Des norias de bateaux déversent leur pêche du jour directement dans les viviers des coopératives sur pilotis.
© JPRL
Le pêcheurs occupent de splendides maisons au bord de l’eau, ce qui est bien mérité!
Leur outil de travail est sous la main.
Contrairement à ce que disent les guides du coin, Il n’y a rien pour accueillir les bateaux de passage, la moindre surface du port est occupée par les pêcheurs. Aussi doit-on mouiller à l’entrée d’une petite anse à l’ouest du port, pour aller faire un tour en ville et acheter des homards quand même! Le village est très vivant, et on achète 4 bestioles à la station service qui dispose de 3 cuves : diesel, sans plomb et vivier à homard!
Le reste de l’île est très découpé, et réserve des mouillages parmi les plus beaux, les plus sauvages et les mieux protégés du Maine.
– Winter Harbor et Seal Bay : Top ten des plus beaux mouillages sauvages!
C’est en tirant des bords contre un vent de suroit de 25 nœuds établis, avec fortes rafales, prémices du coup de vent annoncé, qu’on rejoint la côte est de Vinalhaven, dans un dédale de chenaux étroits et de petites îles boisées entièrement sauvages, bordés de cailloux polis et de falaises verticales, où il vaut mieux soigner sa navigation.
Winter Harbour et Seal Bay sont en fait deux rias assez profondes. Le mouillage dans Winter Harbour est moins large et nous paraît moins protégé, le vent de suroit s’engouffrant dans l’axe de la ria. Seal Bay est plus sinueuse. Il faut s’engager assez loin dans les terres, passer Burnt Island pour trouver le meilleur emplacement, dans 7 pieds d’eau, derrière une barre rocheuse qui assèche. L’abri y est parfait, c’est tout juste si on sent un peu de courant d’air de temps en temps. Deux autres bateaux avaient trouvé refuge un peu moins loin, près de Hayl Island, mais ils étaient beaucoup plus exposés aux rafales.
© JPRL
La ria mérite bien son nom, les phoques (seals) se prélassent sur les rochers émergés.
Paradis de kayakiste!
– Carver Cove sur sa côte nord-est
De retour de Mount Desert, on cherche un abri sur la côte est de Vinalhaven avant de rejoindre Camden par le Thorofare. Plan A : Perry Creek, tellement étroite qu’on n’a pas l’évitage ; plan B : Seal Cove, enlaidie par 3 éoliennes qui la surplombent ; plan C Carver Cove, grande baie aux berges boisées trouées de belles maisons, dont le nom provient des carrières qui ont fait la richesse et la célébrité de l’île. C’est beau et calme. On y passe une nuit tranquille, dans un décor sans âge qui inspire la sérénité, près de deux beaux bateaux classiques. Mouillage cependant trop ouvert sur le NE pour être un bon abri tout temps.
3- Ilesboro
Ilesboro est une longue île orientée nord-sud en plein milieu de Penobscot Bay. On y accède par le sud en sinuant dans un semis d’îles basses.
Elle est réputée pour sa concentration en people, notamment de la Silicaon Valley, qui viennent y chercher la fraîcheur (et la sérénité) l’été, paraît-il. Nous ne sommes pas allés contrôler mais on y trouve des phoques en pagaille (non, ce ne sont pas des rochers sur la photo)…
…et beaucoup de beaux mouillages, comme Cradle Cove, devant la petite île en face de Seven Hundred Acre Island. Un windjammer est venu y passer la nuit.
Le coucher de soleil est magnifique, sur les collines qui entourent Camden, tout l’équipage apprécie.
Comme on a le sentiment de ne pas avoir abusé du sujet dans ce blog, on se lâche! Et la bouteille de Minuty trouvée par hasard à Shelter Island se révèle bien assortie au décor.
Le lendemain, coup de drone. Comme on n’a pas tout compris de la réglementation américaine sur le sujet, on est assez prudents, mais ici, on est seuls au monde.
Au petit matin, le windjammer est plus courageux que Spica…
4- Côte est de Penobscot Bay
Cette partie de la baie paraît plus champêtre que maritime, très différente des îles du large.
– Smith Cove
De la ville historique de Castine, nous ne verrons que le front de mer, car le coup de vent annoncé ne nous permet pas de mouiller devant la ville, de surplus dans un fort courant. Nous partons dans l’anse en face, Smith Cove très bien protégée mais à plus de 3 milles, et il n’est pas raisonnable d’aller à Castine en annexe. Christine se console en explorant en kayak le mouillage, très sauvage avec quelques maisons cachées dans les arbres, et un aigle sur la grève.
– Center Harbor
C’est en revenant de Stonington que nous prenons une bouée dans cette petite anse. Son propriétaire mettait son bateau à l’eau à la marina de Stonington, un Allures 44, et a proposé à Michel de nous prêter son corps-mort pour une nuit dans Center Harbor. C’est une simple petite anse en face d’un yacht club, avec de jolis petits voiliers en bois, sortis du chantier au fond de la baie.
De nuit, nous allons visiter le village de Brooklin, qui se limite à une église, le general store, une auberge et quelques boutiques… petit hameau tranquille typique du Maine. La région est la capitale locale de la construction traditionnelle, avec une école de charpentiers de marine, le chantier Brooklin Boat Yard et le siège de la revue Wooden Boat Magazine, un peu le Chasse-Marée version US.
Le lendemain on remonte le large bras de mer qui sépare Deer Isle de la terre, au nom d’Eggemoggin Reach, entaillé, côté est, de nombreuses anses abritées.
– Benjamin River
Petit détour par cette grande anse, protégée par une langue de sable, sans doute un bien meilleur abri que Center Hr, très ouvert sur l’ouest. Petit frisson en passant sous le pont de Deer Isle, de 85 pieds de tirant d’air, guère plus de 2m au dessus des antennes.
– Bucks Harbor
Stop déjeuner dans ce port étonnant : un anneau d’eau profonde, entouré de collines boisées, se referme complètement autour d’une petite île en forme de cœur. L’endroit est tellement prisé que tout l’espace est occupé par des bouées. Avec l’autorisation du harbourmaster de passage, nous prenons une bouée pour déjeuner tranquille.
La visite de la petite ville de South Brooksville, au dessus, sera pour une autre fois. Il faudrait revenir en fin d’été pour voir les berges couvertes de blueberries, deuxième spécialité du Maine (loin derrière les lobsters!).
5 – Deer Isle, la méconnue
Cette île, à cheval entre Penobscot Bay et Mount Desert, semble en dehors des circuits touristiques. Et pourtant on a l’impression qu’on touche à l’esprit du Downeast : confrontation d’un monde rugueux de pêcheurs de homards et de quelques artistes attirés par la beauté sauvage des paysages. Le port de Stonington est le premier du Maine en nombre de bateaux et de prise de homards.
Les bouées de lobster pot accrochées au pavillon national donnent le ton.
A la recherche d’un atelier Volvo pour un peu de maintenance sur nos moteurs, nous avions réservé deux nuits dans la seule marina que nous visiterons, Billings.
On est contents de savoir que les infrastructures ne datent pas d’hier, sinon il y aurait de quoi s’inquiéter.
Nous partageons un bout de ponton avec les pêcheurs venus eux-mêmes pour mise à sec et travaux. Ils ont clairement la priorité, et notre premier contact s’est plutôt mal passé : le patron du chantier refuse vertement de faire les travaux, pourtant réservés depuis une dizaine de jours, au motif que son emploi du temps a changé et qu’il est désormais complet. Après moult palabres animées et rugueuses, il accepte, en nous engueulant (comme si on y était pour quelque chose!), de faire les travaux prévus, mais aucune pièce n’a été commandée. Heureusement que nous ne nous déplaçons jamais sans nos filtres de rechange et que le mécano est autrement plus sympathique. Il est très fier de nous montrer les photos du voilier en construction traditionnelle, pin douglas, chêne et spruce, qu’il construit tout seul depuis 3 ans (et de nous raconter qu’il avait vécu un temps à Limoges, on se demande bien pourquoi).
Les pêcheurs, pour la plupart jeunes, sont eux aussi beaucoup plus accueillants. Ils nous expliquent leur métier, avec des journées qui démarrent à 3 h du matin, sur des bateaux parfaitement adaptés à rejoindre très rapidement et en sécurité leur lieu de pêche.
A l’américaine, tout est taillé pour augmenter la productivité sur ces beaux bateaux à la structure identique : un poste de pilotage extérieur décentré sur tribord, proche du cabestan de levage des casiers, eux mêmes stockés sur une vaste plateforme entourée, sur bâbord et sur l’arrière, de barres en inox sur lesquelles sont frappées les bouées.
Nous remarquons la qualité d’entretien des bateaux, tout est nickel et parfaitement rangé, permettant en mer une manipulation des casiers extrêmement sûre et rapide.
A terre, le matériel suit!
Très fier, notre interlocuteur nous présente son bateau, équipé d’un moteur de 700 chevaux. Pour encore améliorer la performance, les coques sont très tulipées à l’avant et complètement plates à l’arrière. Comme pour les Imoca du Vendée Globe, il nous explique que la mode est au “hard chine”, c’est à dire aux bouchains vifs (par opposition aux coques rondes traditionnelles), afin de rendre les bateaux encore plus planants à grande vitesse.
On comprend meiux la vitesse de ces bolides, qui nous frôlent à près de 30 nds. A tel point que l’été, les ports de pêche organisent souvent, le week-end, des courses de lobster boats!
© JPRL
Retour à Stonington. On profite de ces deux jours pour faire le tour du village, sous le soleil le premier jour et sous un épais brouillard et des averses le deuxième jour, ce qui donne des ambiances totalement différentes. Le village s’étire principalement sur pilotis le long du front de mer avec ses pontons, ses docks en bois et ses hangars pour la pêche, mais aussi quelques galeries et ateliers d’artiste, toutes les maisons au bord de l’eau appartenant à des pêcheurs, comme à Vinalhaven.
D’ancien réservoirs servent toujours à stocker les homards en attente de livraison.
Cette côte de granite rose (moins que celui de Ploumanac’h) est particulièrement découpée, donnant une infinité de criques, pointes, îlots, sur lesquels des maisons plutôt rustiques émergent d’une végétation de résineux et au milieu de jardins fleuris.
Plusieurs peintres ont installé leurs chevalets dans les jardins.
Le jour de notre départ, ils profitent de la belle lumière accompagnant le front froid.
On a l’impression d’une forte communauté de 1200 personnes, qui vivent toute l’année et dynamisent l’île par leurs manifestations et les spectacles de l’Opera House qui domine la ville.
Quelques cafés et restaurants, des boutiques très jolies, des galeries d’art, le musée du granite malheureusement fermé. L’exploitation du granite au 19ième a en effet un temps assuré la richesse de Stonington, dont les carrières ont été choisies par Jacky Kennedy pour construire le monument funéraire de John Kennedy à Arlington.
Un antiquaire a eu l’idée astucieuse de commercialiser des répliques de bouées. Impossible de résister à un tel marketing!
Avant de repartir, sur le lieu de livraison, on fait le plein de homards à moins de 8$ la livre, que l’on cuisinera en risotto, et froid à la mayonnaise maison de Jean-Pierre.
Parmi toutes les criques et îles possibles, deux mouillages ont retenu notre attention.
– au sud-est, au fond d’une grande ria ramifiée, South East Harbor, excellent abri tous temps. L’accès, au près dans la brise et dans le courant, suppose un peu d’inconscience à défaut d’habileté pour traverser le tapis continu de casiers (en évitant au passage les cailloux).
Nuit paisible par pleine lune.
– entre Camp, Devil, Bold et Cool Islands, excellent abri par vent de sud-ouest.
Prochaine étape : Mount Desert et l’Acadia National Park.
Philippe Barouch
Bonjour Michel et Christine
Très joli article qui nous donne envie d’y trainer nos (futures) coques…
A bientôt sur l’eau …
Anne et Philippe
PS Nous devrions être au salon de Miami en février prochain…
Spica
Bonjour Anne et Philippe, impatients de voir Ensemble naviguer et votre beau projet se dérouler. Nos routes vont donc probablement se croiser!
Jean Louis Marchand
Magnifique et très dépaysant
On sent le Canada proche
Les homards sont-ils aussi bons que en Corse ?
Bonne suite à votre périple
Bien amicalement
Jean-Louis M
Spica
Il y a des homards en Corse qui ne viennent ni de Bretagne ni du Maine? En tous cas aussi bons que les homards bretons, donc sans doute meilleurs que les corses puisque les homards bretons sont les meilleurs de la planète…
JP Roux -Levrat
Quel plaisir de revivre cette belle navigation ou on ne rencontre que très peu de bateaux venus d’Europe. Un vrai paradis de la voile et “des amateurs de homards (ne pas confondre avec les amateurs de casiers à homards qui eux ne sont pas nombreux….
martine ruel
Bravo Christine et Michel
Quel beaux récit et quelles belles photos..
Bravo aussi pour la façon dont vous savez jouir de la vie…
On a hâte de vous retrouver autour d’un bon repas et de vous entendre raconter
Je vois ces images d’une Amérique telle qu’on la rêve, et je pense aux indiens ! Qu’est ce qu’ils devaient être heureux, ivres de liberté dans leurs si beaux paysages
A bientôt les amis
Spica
Merci merci, à bientôt sur le Bassin!
Nicole Crepel
Merci pour les photos est les commentaires qui nous font rêver et voyager, nous les pauvres terriens..
Je me régale de lire et relire votre blog.
A cet hiver peut être sur les skis.