L’avantage de la livraison d’un bateau en décembre, c’est qu’on dispose de plein de temps pour fignoler la mise au point avant la belle saison. L’inconvénient, c’est qu’on est loin des tropiques.
Il fait vraiment très froid, et la météo locale se révèle (se confirme?) incompréhensible, passant brutalement du très moche au tout beau, et vice-versa.
Alors on gère au mieux les séjours des copains à bord, entre navigation, séjour à bord, voire musée à Montpellier.
Côté navigation, toutes les voiles d’avant sont de sortie, il faut bien s’entraîner.
Parfois, on est mieux à déjeuner à terre où il fait presque chaud…
On profite aussi d’un bon force 7 annoncé pour aller mouiller devant l’entrée de Port Camargue par calme plat (!).
…avant de repartir par petit temps sous code 0, dans une belle ambiance printanière!
On peaufine aussi les manœuvres de port, avec quelques jurons dignes du capitaine Haddock envers l’inventeur des piles. Les piles sont des poteaux (recouverts d’une protection souple, on aurait dû se méfier) . Le jeu consiste à entrer le bateau (100 m2 au sol, je rappelle) entre deux d’entre elles, suffisamment près pour en attraper une au lasso (celle située au vent est la meilleure, mais elle se mérite), et ensuite s’appuyer sur l’aussière (l’amarre ) rapidement tendue pour amener l’arrière au ponton à peu près dans l’axe.
Par vent arrière, ça se fait (mais nous n’avons jamais eu de vent arrière!). Par vent de travers, il faut bien viser, et concrètement, impossible de ne pas s’appuyer (tendrement) sur la pile sous le vent. Par vent fort de face, on improvise pour ne pas mettre le camion en travers. Bref, on comprend pourquoi ces bateaux se revendiquent “bateaux de voyage”, pas de pile en mouillage forain! Nous avions pourtant eu quelques séances d’entraînement avec Nunki en Baltique, puisque les danois partagent avec les méditerranéens ce goût étrange de s’amarrer à des poteaux.
Côté vie à bord, LA bonne option du bateau, c’est le chauffage à eau. En quelques minutes, 20 degrés partout, avec une chaleur beaucoup plus agréable que les chauffages à air pulsé, c’était le bon choix. Heureusement que Christine s’est aperçu à temps qu’on a avait oublié l’option dans la commande initiale.
Voilà qui nous donne l’occasion de fêter le départ de Sandrine et Olivier vers d’autres horizons plus terrestres:
Sur W-Alter, ils ont fait un beau tour de l’Atlantique consacré à partager leur passion pour le vin (http://www.ventsdanges.org). C’est un convoyage sur W-Alter vers le salon de Cannes 2015 qui a confirmé notre commande de Spica. Bonne réussite à eux dans leur nouveau métier de vignerons!
Côté musée, une adresse s’impose : http://www.museefabre.fr
Et quand on en a assez des couches de polaires sous les cirés, c’est le moment de changer d’activités, au moins le froid ici, c’est naturel!
Alexandre
Bon vent à vous!
Amitiés, Alexandre
Louis-Bernard
Cela commence à vivre vraiment… à bord et à être très tentant…
Je m’inscris volontiers pour tirer quelques bords ou surfer au vent de travers…
Bon vent et à bientôt.